Visite surprise des gilets jaunes chez France 3 Occitanie
Environ 40 gilets Jaunes décident après une assemblée de rendre visite à France 3 Occitanie (celui de Montpellier)
30 déc. 2018
DROIT DE RÉPONSE FRANCE 3 OCCITANIE :
“Je suis le rédacteur en chef adjoint qui a reçu votre délégation hier soir à France 3. Au visionnage de votre compte-rendu vidéo à vos collègues, il me semble nécessaire de vous apporter avec précision mes réponses d’hier soir, parfois “interprétées” me semble-t-il “partiellement”.
1) il m’a été demandé par vous d’accorder chaque semaine un temps de parole sur l’antenne à votre groupe de Gilets Jaunes. C’est la demande exacte. Ce à quoi j’ai répondu que j’avais été le premier à inviter en plateau en direct dans un journal de midi un représentant des Gilets Jaunes. Ce qui avait été fait. Et que nous avions reçu en invités dans trois émissions spéciales du dimanche des Gilets Jaunes. Et que nous ne pouvions accorder chaque semaine sur nos décrochages des temps d’antenne à un groupe, sinon les autres allaient demander la même chose. Rajoutez ensuite les Sdf, les viticulteurs, les chômeurs…les syndicats…Nous donnons la parole à tous dans nos reportages.
2) A la question de Kristel de savoir comment nous choisissions les Gilets Jaunes invités ou interviewés, j’ai répondu qu’il y avait ceux qu’on nous désignait comme porte-parole sur le terrain, ceux qui acceptait d’être interviewés par rapport à ceux qui refusaient…Et qu’il fallait aussi que les Gilets Jaunes soient clairs dans leur expression (ce qui est mieux pour votre cause et pour le débat), non violent…
3) concernant les blessés de samedi, notre équipe est arrivée sur place à l’heure indiquée par certains Gilets Jaunes par texto ou tract (10h) et a suivi jusqu’à 16h (malgré des insultes et menaces récurrentes de certains) et a décroché ensuite pour venir monter le sujet pour le journal. Elle a mis les images des charges policières et des lacrymogènes, mais sans avoir vu ni connu l’existence de blessés graves. Aucun Gilet jaune ne nous a signalé cela, nous avons seulement vu passer info pompiers de 5 blessés légers. Ce matin, nous avons voulu en savoir plus. Et à aucun moment le CHU ne nous a indiqué des blessés graves. Par ailleurs, j’ai dit que ce dimanche soir nous n’y revenions pas car il nous fallait en savoir plus. J’ai donné mes coordonnées pour avoir éventuelles photos, contacts des blessés pour éventuels témoignages…J’ai transmis ce que j’ai reçu à ma collègue qui prend le relais demain.
4) Par ailleurs à l’accusation de ne jamais parler des blessés par flashball, je vous ai demandé si vous regardiez les journaux de France 3. Vous m’avez répondu « pas souvent ». Ce en quoi je vous ai précisé que nous avions interviewé voici 3 semaines un gardois blessé par flashball lors de la manifestation à Paris, avec images de la manif, du tir, de ses blessures… Preuve que nous faisons notre travail sans être aux ordres d’un quelconque pouvoir. J’en veux aussi pour preuve par exemple les reportages actuels quotidiens sur notre chaîne sur la deuxième affaire Benalla. Par contre j’ai bien expliqué que nous ne pouvions être partout et tout le temps, question d’effectifs, d’amplitude horaire…
Et j’ai bien précisé que nous étions attentifs aux informations que nous recevions mais qu’il nous fallait bien sûr pouvoir recouper et vérifier autant que possible. Merci de transmettre comme il se doit les choses. Et merci pour votre dialogue sans violence envers notre structure et notre personnel que vous avez respecté sans intrusion illégale ni violente. Bien cordialement.”