Vitamine C et Covid, interview CHOC du Dr Kory, médecin réanimateur

Depuis le début de la crise sanitaire que nous traversons, l’attention médiatique s’est portée essentiellement sur les morts, les cas positifs et les vaccins. Tout le reste a été occulté ou minimisé.

Pourtant, sur le terrain de nombreux médecins, notamment en soins intensifs, ont testé différentes pistes de soins. C’est le cas notamment du Docteur Pierre Kory, qui est pneumologue. Au quotidien, il dirige une unité de soins intensifs au sein de l’hôpital de Madison dans l’État du Wisconsin aux Etats-Unis. (1)

Sur le site de l’Université de St George dont il est diplômé, il est décrit comme un “Docteur House en vrai”. C’est, en effet, un métier extrême. Jour après jour, il dépense son énergie à sauver la vie des patients. (2)

Les patients qui arrivent dans son service sont souvent dans un état irréversible. Il représente avec son équipe leur dernier espoir. L’urgence est son quotidien. La tension s’est encore accentuée avec la Covid 19.

Le Dr Pierre Kory s’est fait connaître depuis quelques années pour ses résultats très prometteurs en réanimation. Ses patients survivent davantage qu’ailleurs. Il a notamment développé un protocole contre le choc septique, dans lequel il utilise de la vitamine C à haute dose.

Avec ce protocole, il a obtenu des résultats spectaculaires qui ont été validés par des observateurs indépendants y compris du gouvernement américain. Aujourd’hui, le Dr Pierre Kory est considéré comme l’un des médecins les plus fiables dans son domaine. C’est un expert reconnu par ses pairs et respecté de tous.

Il nous a fait l’immense honneur d’accepter une interview pour la Fondation Hippocrate. Le témoignage qu’il nous a livré est très éclairant sur la crise sanitaire actuelle et plus généralement sur l’état de la médecine et de la recherche contemporaines.

Nous avons recueilli ses propos dans cette video.

La vidéo est sous-titrée en français afin que le public francophone puisse profiter de ce moment privilégié avec ce médecin d’exception. Je vous encourage vivement à regarder cette interview qui dure une heure environ.

Si toutefois, vous n’en avez pas le temps dans l’immédiat, je vous en redonne les grandes lignes ci-après.

1/ L’utilisation de l’acide ascorbique dans le traitement du choc septique

Cela fait longtemps que des scientifiques indépendants considèrent que l’acide ascorbique est utile dans le traitement du choc septique que l’on appelait autrefois la septicémie.

Toutefois, ce sont les travaux du Pr Paul Marik, parue en 2017, qui ont convaincu le Dr Pierre Kory.(3)

Les 50 patients de l’étude souffraient de graves problèmes respiratoires. Tous ont vu une amélioration de leur état grâce au protocole du Dr Paul Marik utilisant de l’acide ascorbique à haute dose ainsi que de l’hydrocortisone et de la thiamine. (3)

Il a comparé ces résultats avec ses 50 patients précédents pour lesquels il n’avait pas utilisé ce protocole spécifique. La différence était impressionnante. Elle est même si considérable que Pierre Kory fut dubitatif.

Néanmoins, l’envie de donner une chance supplémentaire à ses patients, lui fait essayer le traitement. Le pneumologue se met à administrer de la vitamine C à ses patients atteints de choc septique. Comme pour le Pr Marik, les résultats suivent.

Le Dr Pierre Kory entre alors en relation avec le Pr Marik pour lui faire part de son expérience. Ils créent un groupe d’experts avec d’autres confrères. Cette collaboration permet l’échange et la publication de nombreuses données scientifiques sur les hautes doses de vitamine C.

L’une des études menée par Pierre Kory montre que dans le cadre du choc septique, il faut donner de la vitamine C à haute dose le plus tôt possible. Pour lui, il est indispensable de mettre les patients sous vitamine C en intraveineuse à haute dose dès leur arrivée dans le service des soins intensifs, et même avant si cela est possible.

2/ L’accueil timide de ces résultats par de nombreux scientifiques

Les débats sur l’acide ascorbique sont anciens. Tous les 10 ans, une nouvelle génération de médecins et de scientifiques découvrent la force de ce traitement et produisent des données sur le sujet. Avec les travaux du Pr Paul Marik et de ses pairs, les preuves réunies sur les bénéfices en soins intensifs de la vitamine C à haute dose deviennent difficiles à remettre en cause.

Plus de 20% des services de soins intensifs aux Etats-Unis utiliseraient de la vitamine C pour accompagner les traitements. Ce n’est donc pas encore une tendance générale, ni même majoritaire, mais c’est tout de même substantiel. De plus en plus de médecins sont convaincus de l’utilité de ces traitements.

Néanmoins, certains demeurent réticents parce que l’acide ascorbique est une vitamine. Cela fait moins sérieux qu’un médicament. Par ailleurs, les protocoles mis en place sont techniques et précis. Ce sont des hautes doses administrées très tôt, souvent en complément avec d’autres traitements. C’est de la médecine de haute précision que beaucoup de médecins ne maîtrisent pas.

Pierre Kory insiste par ailleurs sur la question de la médecine par les preuves. La référence absolue aujourd’hui est l’étude randomisée en double aveugle.

On prend deux groupes de patients. On administre un médicament à l’un, un placebo à l’autre. Ni le médecin, ni le patient ne sait qui a reçu quoi. Puis un observateur indépendant analyse les résultats dans les deux groupes. S’ils sont meilleurs dans le groupe du traitement, ce dernier est considéré comme efficace.

Toutefois, ce mode de preuve nécessite du temps. Il est adapté aux maladies qui durent. Comment le mettre en œuvre chez des patients dont la vie est sur le point de s’achever ?

Il est évident qu’un médecin ayant constaté le rétablissement prompt d’un patient en état de détresse respiratoire aiguë après l’administration d’un protocole comprenant de la vitamine C à haute dose aura envie de répéter l’opération.

Quand ce succès survient patient après patient et chez d’autres médecins, cette expérience clinique est très convaincante pour les praticiens.

3/ Le protocole Kory contre la Covid 19

C’est grâce à cette expérience de terrain que le Dr Pierre Kory a pu développer un protocole spécifique contre la Covid 19. Il associe de la vitamine C avec des corticoïdes. Ses résultats n’ont pas été aussi puissants qu’avec l’acide ascorbique et le choc septique mais ils ont été très encourageants.

Parallèlement, une grande étude appelée Recovery a testé les corticoïdes pour soigner les patients hospitalisés pour Covid. Au grand soulagement de Pierre Kory, ces travaux ont confirmé leur efficacité. Cependant, le pneumologue estime que la dose utilisée – 6 mg/jour pendant 10 jours – n’était pas suffisante. Il s’inquiète de voir des médecins hésiter à dépasser cette dose en raison de l’étude Recovery. En effet, les médecins d’aujourd’hui ne veulent pas de problèmes. Ils suivent ce que les études leur disent de faire.

Dans ce cas précis, l’étude préconise un traitement sous-optimal car la dose est trop faible aux yeux du Dr Pierre Kory. De nombreux patients risquent dès lors, d’être moins bien soignés que ce que l’on aurait pu faire.

En fin d’interview, le Dr Pierre Kory revient sur les nombreux traitements préventifs ou curatifs qui peuvent aider à lutter contre la Covid 19 et notamment la vitamine D, la vitamine C, la quercétine et le zinc.