Thierry Amouroux (SNPI): “Pour cette 2e vague, le gouvernement nous a tiré dans le dos”
15 oct 2020 – Macron va annoncer le couvre-feu en Île-de-France et dans 8 métropoles: interview de Thierry Amouroux, porte-parole du Syndicat National des Personnels Infirmiers (SNPI): “Pour cette deuxième vague, le gouvernement nous a tiré dans le dos, avec le refus de la reconnaissance en maladie professionnelle, avec le fait de continuer à fermer des lits, vous vous rendez compte qu’on est le seul pays du monde où on continue à fermer des lits alors qu’on manque cruellement de lits, et que derrière chaque lit fermé, il y a des morts” – 14.10.2020 – Paris, France
“L’essentiel des contaminations aujourd’hui, c’est en entreprise, c’est à l’école, c’est dans les transports bondés donc (le couvre-feu) contribuera, mais à la marge, il faut arrêter de culpabiliser les Français. On dit que nous sommes en guerre ; mais lors de l:a première vague, eh bien les soignants,ants envoyés au front, ils ont été broyés.
On manquait de lits, on a dû faire des choix thérapeutiques lourds quoi ont entraîné ces conséquences aujourd’hui avec le départ d’autant de soignants laminés par ça: 10% des soignants, ça veut dire 50.000 infirmières qui sont aujourd’hui en arrêt, en épuisement professionnel, en dépression ou en stress post-traumatique.
Vous avez 34.000 soignants qui sont partis des hôpitaux, avec 34.000 postes vacants aujourd’hui, et pour cette deuxième vague, le gouvernement nous a tiré dans le dos, avec le refus de la reconnaissance en maladie professionnelle, avec le fait de continuer à fermer des lits, vous vous rendez compte qu’on est le seul pays du monde où on continue à fermer des lits alors qu’on manque cruellement de lits, et que derrière chaque lit fermé, il y a des morts, derrière chaque décision de dire à des soignants qui ont une PCR positive de travailler auprès de patients fragiles hospitalisés, il y a des morts, derrière chaque décision de dire à des soignants: faites des heures supplémentaires, renoncez à vos repos, venez travailler, vous êtes fatigués, vous faites des erreurs de soins, il y a des morts ! (…)”
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