Camille, observatrice de la LDH placée en garde à vue lors du G7 Biarritz
29 aout 2019 – Trois observatrices de la Ligue des Droits de l’Homme, dont deux de la LDH Montpellier, et l’une membre du comité central de la LDH nationale, ont été placées en garde à vue à 17h pour « participation à un attroupement en vue de commettre des dégradations », alors qu’elles effectuaient une mission d’observation lors de la manifestation anti G7 se déroulant entre Hendaye et Irun, ce samedi 24 août 2019.
L’arrestation des observatrices par des « voltigeurs » (BRAV-M) s’est produite sur une place très calme, alors que tous les autres contrôles s’étaient bien déroulés. Non seulement siglées et aisément reconnaissables, comme toujours en terrain de manifestations, elles disposaient de plus d’un mandat d’observation émis par la LDH Montpellier. Aussi, les forces de l’ordre ne pouvaient qu’être au courant de la mission d’observation de la Ligue des Droits de l’Homme et ces placements en garde à vue semblent donc répondre à une volonté d’empêcher le rôle d’observateur indépendant de la LDH en rapport au maintien de l’ordre.
Les observatrices sont ressorties de garde à vue après 24h. Le procureur de la République, dépendant du pouvoir exécutif, leur a infligé un rappel à la loi, ce qui n’est pas considéré comme une peine pénale mais entraîne un fichage et peut être mis dans les antécédents judiciaires en cas de nouvelle interpellation. Il n’y a pas de recours direct possible. Cette façon de procéder pour l’État consiste ainsi à ficher les opposants politiques (TAJ), contestataires ou militants, et à exercer une forme de pression coercitive sur leurs engagements.
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