De la Commune aux « gilets jaunes », pourquoi le maintien de l’ordre est si difficile
14 déc. 2018 – Feux, barricades, voitures qui brûlent, monuments dégradés : le 2e rassemblement de « gilets jaunes » dans l’ouest parisien a pris une tournure violente le 1er décembre dernier. Pourtant, 4 600 policiers et gendarmes avaient été mobilisés. Quelques jours plus tard, le ministre de l’intérieur Christophe Castaner l’avoue : CRS et gendarmes mobiles ont été dépassés, la doctrine du maintien de l’ordre est à revoir. Pour tirer les leçons de cet évènement, le dispositif est revu la semaine suivante le 8 décembre pour l’acte IV des manifestations. Pourtant, le maintien de l’ordre à la française a longtemps été une référence en Europe. Depuis la mise en place des gendarmes mobiles en 1921 puis des CRS en 1944, la doctrine française s’est imposée. Ces dernières années, les rassemblements semblent de plus en plus difficiles à encadrer. Et les raisons sont multiples. Explications. Sources : “Sociologie de la police. Politiques, organisations, réformes”, de Fabien Jobard et Jacques de Maillard “Violences illégitimes et publicité de l’action policière” de Cédric Moreau de Bellaing “L’urne et le fusil : La garde nationale parisienne de 1830 à 1848”, de Mathilde Larrère « Histoire des polices en France : de l’Ancien régime à nos jours », de Jean-Marc Berlière “Maintien de l’ordre”, de David Dufresne