Assemblée générale de Total : “L’impunité c’est terminé”
Les militants écologistes face aux forces de l’ordre. Les camps sont clairs et visibles à l’uniforme. Aujourd’hui l’Assemblée Générale de Total est le théâtre d’affrontements. L’entreprise française, pointée du doigt pour son impact sur l’environnement.
Leadés par le mouvement Alternatiba, les activistes sont arrivés très tôt, mais les forces de l’ordre étaient déjà prêtes. Une partie des militants s’est réunie à l’entrée de la salle Pleyel, parmi eux la militante écologiste Camille Etienne et après plusieurs sommations les forces de l’ordre envoie une bombe lacrymogène pour les déloger.
Pourtant repoussés, les plusieurs centaines de militants ne désespèrent pas, ils tentent désormais de bloquer les deux extrémités de la rue du Faubourg Saint-Honoré qui donnent accès à l’établissement
Les actionnaires étaient attendus à 10h mais Total les avait plutôt incité au vote électronique à la maison. Pourtant plusieurs d’entre eux, étaient bien au rendez-vous et remontés, pour franchir le barrage non sans mal. Face à ces activistes engagés, les forces de l’ordre ne laisse rien passer
S’opposant à cette violence mais aussi aux actionnaires, dont l’un la traite de parasite, la député européenne Manon Aubry était l’une des rares élues présentes.
Les actions de Total sont régulièrement dénoncées dans le monde, comme le projet de l’oléoduc EACOP en Afrique de l’EST. Qui selon une étude du Climate Accountability Institute aura des conséquences désastreuses sur le climat, mais également sur les populations déplacées.
Total avait pourtant déclaré à l’AFP mettre “tout en œuvre pour en faire un projet exemplaire en termes de transparence, de progrès économique et social, de développement durable, de prise en compte environnementale et de respect des droits humains”.
Pour les activistes et les scientifiques ces arguments sont infondés et à travers Total c’est contre les énergies fossiles et le dérèglement climatique qu’ils luttent.
Avec un chiffre d’affaires record en 2022, s’élevant à 281 milliards de dollars, l’entreprise française est également accusée de tirer bénéfice de la crise économique.
Pourtant son image en berne à bien des conséquences. Actuellement, ce sont finalement 25 banques qui ont refusé de participer au financement d’EACOP, dont les françaises : BNP Paribas, Crédit Agricole et Société Générale. Pour les autres, les activistes écologistes ne perdent pas espoir et comptent poursuivre leurs manifestations devant les sièges des banques.
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