Sandra Regol (EELV) excellente face à François de Rugy, puis sur Pompili, Darmanin et Dupont-Moretti
6 juil. 2020 – Sandra Regol, Secrétaire nationale adjointe d’Europe Écologie – Les Verts, excellente face à François de Rugy, député LaREM de Loire-Atlantique pour défendre le bilan d’Éric Piolle, puis sur Barbara Pompili ; Gérald Darmanin et Éric Dupont-Moretti (des “signaux qui sont très, très difficiles pour les féministes dont je suis”): “Grenoble, c’est la 3ème ville de France avec le plus bas taux de chômage, c’est ça les écologistes au pouvoir, c'”est ça EELV aux manettes” – 06.07.2020 – Paris, France.
“(À François de Rugy, avant l’annonce du gouvernement) Grenoble, c’est la 3ème ville de France avec le plus bas taux de chômage, ce n’était absolument pas ça quand Éric Piolle s”est installé, et c’est ça les écologistes au pouvoir, c'”est ça EELV aux manettes, c’est à dire créer de l’emploi, créer du mieux vivre, améliorer la vie des gens, réellement, et pas faire des discours, des diversions pour dire “Vous n’avez pas compris à quel point on améliore votre vie” ; mais que les citoyens le constatent eux-mêmes, au point de réélire quasi du premier tour leur maire la fois d’après. Et vous savez quoi? Pendant que le Président Macron et son Premier ministre vont hésiter, tergiverser autour des grandes transformations proposées par la Convention Citoyenne pour le Climat, il y aura des grand•e•s maires, au masculin, au féminin, en France, qui sont écologistes et qui vont apporter ces modifications dans la vie des gens pour leur bonheur. (…)
(Après l’annonce du gouvernement par Alexis Kohler) La nomination de Barbara Pompili, c’est d’abord la nomination d’une femme à ce ministère, et ça fait du bien, on voit qu’elles ne sont pas si nombreuses dans les ministères clés. C’est une écologiste convaincue, vous avez raison de le souligner, qui a donné maille à partir aux tenants du tout nucléaire, et qui leur donnera, je l’espère, encore maille à partir dans leur entreprise de persuasion que le nucléaire serait la seule solution pour produire de l’énergie en France, mais ça ne change strictement rien à la dynamique de ce gouvernement, à sa volonté, et à la réalité de son action politique. (…)
Et puis je pense à des symboles autres: on sait qu’actuellement l’enquête portée par une plainte pour viol, notamment, contre Gérald Darmanin, vient d’être réouverte il y a à peine 3 semaines par le tribunal de Paris, on sait que Monsieur Dupont-Moretti, dont vous parliez à l’instant, a eu des propos très difficiles sur les femmes, notamment à l’occasion du procès de Georges Tron, où il racontait en fait que ça suffisait un peu “Me Too” et que poser sa main sur le genou d’une femme, sous-entendu qu’elle le veuille ou non, n’était quand même pas une agression ; tout ça pour dire qu’il n’y a pas que le nombre de femmes dans ce gouvernement, il y a aussi les signaux qui sont renvoyés, et donc oui, peut-être que la nomination de Barbara Pompili, une jeune femme, comme on dit en politique quand on est quarantenaire, est un tout petit signal, est une toute petite étincelle au milieu de signaux qui sont très, très difficiles pour les féministes dont je suis. (…)
La ligne, c’est de continuer comme avant, et de ne surtout rien changer. (…) Le Sénat a quantifié à 100 milliards d’euros chaque année le coût d eta pollution en France. Donc oui, aujourd’hui, acter la transition écologique, c’est une urgence, et ça l’est d’autant plus que vous savez comme moi que le GIEC a été très clair sur le temps qui nous restait, nous avons 10 ans, même moins de 9 ans pour mettre en place des politiques publiques d’action, de résistance, de résilience au réchauffement climatique, et chaque mois, chaque jour, chaque année que l’on perd à continuer à faire comme avant, c’est autant de perdu pour préserver le plus possible un avenir qui soit heureux et qui soit durable.”
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