Septembre 2019 – Audition du PDG de Total

19 sept. 2019 – Il ment ! Il peut faire du biogaz d’algues dans cette infrastructure et il a eu des propositions.

Le PDG du groupe Total, Patrick Pouyanné, a été entendu par la commission des affaires économiques. Il a notamment évoqué le cas de l’ancienne raffinerie de Total La Mède. “La modification de la loi de finance pose une vraie question, a-t-il affirmé. Nous nous sommes engagés a réaliser des investissements en 2015 en accord avec le gouvernement et les autorités, conformément à la trajectoire nationale sur le biocarburant. Nous n’avons rien caché à personne. Nous avions d’ailleurs trouvé un accord avec le gouvernement et M Hulot qui nous avait demandé de faire des efforts pour limiter la partie huile de palme. La seule huile qui entrerait dans cette usine serait durable…Aujourd’hui alors que l’investissement est fini, on nous change le cadre fiscal. Je trouve que le signal lancé aux investisseurs par la représentation nationale est très perturbant.”
Pour mémoire, l’amendement pris à la mi-décembre par les députés supprimait l’avantage fiscal dont pouvaient bénéficier les biocarburants à base d’huile de palme. Un changement de règles du jeu entraînant des pertes de 70 à 80 millions d’euros pour le site de La Mède. “Ce qui la met en difficulté”, a estimé Patrick Pouyanné. Pour défendre la viabilité de son projet, le groupe Total a porté plusieurs recours contre cet amendement. Le conseil constitutionnel devrait rendre son verdict dans le courant du mois d’octobre.
Sans changement, Total envisagerait alors d’exporter la totalité de la production locale vers l’Allemagne “parce que les allemands ont décidé d’appliquer les règles européennes qui fait la différences entre les huiles de palme durables et les autres. Nous risquons de nous retrouver dans une situation où cette usine ne pourrait plus tourner. Si ce n’est tourner uniquement pour exporter sa production. Un déficit de compétitivité par rapport aux concurrents européens pose un vrai souci. Nous n’avons aucune envie d’arrêter cette usine. nous avons réaliser 300 millions d’euros d’investissement, il y a 300 emplois nous devrions être capable de faire la part des choses.”
La bioraffinerie de la Mède devrait produire 500 000 tonnes par an de biocarburant fabriqué, en partie, à base d’huile de palme durable, mais aussi d’huile de Colza que Total s’était engagé à acheter aux producteurs français. “Nous avons aussi prévu de recycler des graisses animales et 30 à 40% des matières premières qui entreront dans le site de La Mède proviendront de l’économie circulaire.” Rappelons qu’à l’horizon 2030, l’huile de palme sera interdite. Enfin, Total n’exclut pas également de produire, dans le site, du biokérozène.
Regardez l’intervention de Patrick Pouyannée, le PDG de Total devant la commission des affaires économiques. …