« L’enjeu n’est pas de sauver le groupe communiste mais de faire gagner la gauche aux législatives »
Fabien Roussel est engagé dans la campagne présidentielle pour gagner. Au lendemain de l’université d’été du PCF et à quelques jours de la Fête de l’Humanité, Guillaume Roubaud-Quashie, nouveau porte-parole du candidat communiste, est l’invité de #LaMidinale. www.regards.fr
Sur le projet communiste « On ne répond pas à l’ampleur de la crise écologique que l’on traverse sans affronter les logiques du capital. » « Le pouvoir d’achat est une question très importante pour nous. » « L’enjeu n’est pas simplement de lutter contre le consumérisme mais plus profondément il y a des gens nombreux dans notre pays qui ont du mal à finir leurs fins de mois et donc il faut augmenter les salaires. » « Il faut porter le SMIC à 1600 euros net. »
Sur l’électorat populaire et l’abstention « C’est compliqué de savoir ce qu’il y a dans l’abstention. » « Ceux qui ont voté aux dernières élections représentent une toute petite partie du pays et nous, nous pensons qu’il faut elle à la reconquête du salariat et des couches populaires. » « Il faut que l’électorat populaire se mobilise. » « On n’est pas dans une logique délégataire. On est dans une logique de lutte des classes. C’est aux salariés de s’organiser, de se politiser. On veut envoyer ce message-là aux catégories populaires. »
Sur l’éclatement de la gauche « Il y a des gens très sincères qui croient aux additions. Ils croient que si Anne Hidalgo était la candidate commune, les électeurs de Mélenchon ou de Roussel voteront comme un seul homme pour Anne Hidalgo. Je ne crois pas aux additions. » « Il y a un besoin d’aller conquérir des gens sur le terrain des idées. » « On pense que la question communiste n’est pas à mettre sous le tapis. »
Sur les législatives 2022 « Dans le pacte d’engagement commun que l’on propose, il y a du fond. Sur la base des dernières expériences de gauche, d’où vient une partie de l’abstention – le fait que la gauche quand elle arrive au pouvoir n’arrive pas à mener une politique qui réponde au plus grand nombre -, on veut amener les différentes formations politiques à se prononcer [sur la base de propositions et dans la perspective d’un accord de gouvernement]. » « Les législatives sont des élections très importantes pour les communistes. Et on veut penser ce cycle électoral – présidentielle/législative – ensemble. » « L’enjeu n’est pas de sauver le groupe communiste à l’Assemblée nationale mais de travailler à une victoire des formations de gauche aux élections législatives. »
Sur la primaire populaire « On n’est pas obligé d’être aveugle aux expériences qui sont derrières nous. » « Les expériences passées ont consisté à mettre des gens d’un même parti sur le même plan et à la fin il y a eu des dissensions. » « La primaire pose une question démocratique : un premier tour d’élection présidentielle est autrement plus démocratique qu’une primaire. » « Je ne crois pas à la pertinence des primaires. »
Sur le divorce avec Mélenchon « On n’est pas en compétition avec Jean-Luc Mélenchon. » « Jean-Luc Mélenchon a changé par rapport à 2012 ou 2017 mais on n’a pas envie de polémiquer avec les Insoumis. » « Les problèmes d’aujourd’hui auxquels nous sommes confrontés appellent de plus en plus résolument à s’affronter aux logiques capitalistes. Il faut bien qu’un parti comme le nôtre, qui a l’avantage de porter une alternative concrète, sérieuse, théorique, politique, pratique, porte cette ambition. » « Jean-Luc Mélenchon n’est pas communiste. » « Je ne suis pas certain que les Insoumis aient envie d’avancer dans une logique communiste c’est-à-dire où l’on donne du pouvoir au plus grand nombre dans la cité, dans le monde des entreprises et dans différents univers. » « On n’est pas dans une logique polémique pour dire la liste de nos différences avec Jean-Luc Mélenchon. » « On sait très bien qu’aux législatives, il n’y aura pas une seule formation de gauche qui aura une majorité à elle toute seule. »
Sur les questions de sécurité « Il y a l’idée que la gauche ne s’intéresserait pas à cette question alors que c’est la vie quotidienne du plus grand nombre et notamment dans les quartiers populaires donc il est important que la gauche se saisisse de cette question. »
Sur l’école et la jeunesse « Fabien Roussel a souhaité mettre dans ses priorités la question de la jeunesse. Et dans la jeunesse, il y a la question de l’école. Nous faisons des propositions comme augmenter le temps scolaire. » « Il faut augmenter le temps de présence des élèves sur place. » « Il faut plus de moyens pour l’école. »
Sur le soutien d’Huguette Bello à Jean-Luc Mélenchon « Huguette Bello est une amie historique. » « Les communistes réunionnais ou martiniquais décident eux-mêmes de leurs orientations. On prend acte de la décision d’Huguette Bello et il n’y a pas de problème. »